Origine du nom

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(extrait d'une brochure "Locmariaquer", éditée par l'Association des Amis de la Chapelle Saint-Michel)

LOCMARIAQUER est la transcription française de LOCMARIA-CAER, c'est à dire LOCUS MARIAE CAËR, c'est à dire le Lieu de Marie en la baronnie de Caër. Nombreux sont en effet les Locmaria en Bretagne, et il a bien fallu les distinguer ; c'est pourquoi on a ajouté le nom de la seigneurie locale.

A noter que sur les manuscrits datant de 1710, Locmariaquer est déjà orthographié comme aujourd'hui.

CAËR ou KAËR est le nom de la famille noble qui possédait la plupart des terres du lieu.

Dans NOBILIAIRE et ARMORIALE de BRETAGNE par Pol Potier de Courcy - Tome II 1970 - il est écrit :
"KERAËR ou KAËR (DE), seigneur dudit lieu, paroisse de Locmaria-Keraër.
Devise = pour loyauté maintenir.
Blason = de gueules à la croix d'hermines, ancrée et gringolée d'or.
Fondue au XIVe siècle dans Malestroit, d'où la seigneurie de Keraër, érigée en vicomté en 1553, a appartenu successivement aux Montalais et aux Riaud, et, depuis 1727, aux Robien".

Et dans le Nouveau Dictionnaire de Bretagne :
"Dans le Cartulaire de l'abbaye de Quimperlé, dont les écritures datent des XIe et XIIe siècles, Locmariaquer s'écrit Locmaria-Caër. Dans le Nécrologue de l'église de Vannes, on écrit K/aër.
Kaër parait être la contraction de K/aër, c'est à dire Keraër. Or, Keraër en breton signifie Ville du Serpentet les armes de l'ancienne famille de ce nom étaient des gueules à la croix d'hermines alaisée et gringolée d'or, c'est à dire que chaque branche se terminait par deux têtes de serpent d'or qui se recourbaient en crochet des deux côtés".

 


 

A propos des seigneurs de Kaër, nous résumons ci-après le très intéressant article, pris dans la série publiée en 1958, par Pierre Madec, dans le "Liberté du Morbihan".

En 1066, Raoul de Kaër passe en Angleterre avec Guillaume le Conquérant.
En 1105, la terre de Kaër est érigée en seigneurie.
En 1200, un Guillaume de Kaër participe au traité entre Philippe-Auguste et Jean Sans Terre.
En1250, on trouve Jeanne de Kaër abesse, de Saint Sulpice de Rennes.
Vers 1267, Norman de Kaër épouse Payen III de Malestroit.
Au début du XIVe siècle, apparaît Pierre de Kaër, puis son fils Guillaume, mort sans enfant.
La seigneurie passe à son frère Olivier qui la transmet à son fils Pierre.
La fille de Pierre épouse Jean de Châteaugiron, veuf de Jeanne de Malestroit. de cette union naît Jean II, seigneur de Kaër et du Plessis-en-Crach, mort en 1416 et enterré aux Cordeliers de Vannes.
Ce Jean II, uni à Jeanne de la Feuillée, eut pour fils Jean III, mort en 1442. A ce dernier succéda Jean IV mort vers 1462, sans postérité.
Ce fut alors son frère qui devint seigneur de Kaër sous le nom de Jean V. Ce dernier, mort en 1472, eut pour successeur son fils Jean VI qui mourut en 1524.
Jean VI avait épousé Catherine de Rohan dont il eut un fils, François, mort vers 1530.
Le fils aîné de François, Claude, fut fait chevalier en 1532 et Henri II, roi de France, le fit baron. Il mourut en 1554, en laissant trois enfants :
- Jean VII, puis René furent successivement seigneurs de Kaër et moururent sans descendance,
- Louise, qui épousa, en secondes noces, René de Montalais et donna naissance à Mathurin de Montalais, lequel vendit la seigneurie de Kaër.