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Mané-Er-Wroeg(extrait d'une brochure "Locmariaquer", éditée par l'Association des Amis de la Chapelle Saint-Michel) Son nom, Mané-Er-Wroeg ou Mané-Er-Roeck, signifie montagne de la femme ou de la fée. Ce tumulus se présente sous la forme d'une colline artificielle elliptique, mesurant 100 m sur 60 à la base et 10 m de hauteur, dont le plus grand axe est orienté Nord-Ouest, Sud-Est. Il est situé à 1 km environ de l'Eglise de Locmariaquer, à mi-chemin entre le bourg et la pointe de Kerpenhir ; il daterait de 3 500 à 3 000 ans avant J.-C. Vers l'extrémité orientale du tumulus, on trouve, au Sud, un petit menhir, debout, de 1 m 30 et, au Nord, deux grands menhirs couchés et brisés de 8 m chacun. Lors des fouilles réalisées en 1863 par René Galles, par creusement en entonnoir, fut découverte une crypte à fond dallé, sans couloir d'accès, mesurant 4 m x 3 m et recouverte de deux tables inclinées (hauteur maxi ; 1,72 m) ; cette chambre se trouve noyée dans un amas de pierres sèches (Galgal) ; l'entrée en est protégée par de grosses pierres, dont l'une est timbrée de trois cupules ; une autre se révèle taillée avec soin. Dans la couche de terre qui recouvrait le galgal, on trouva 11 pièces romaines (de Tibère à Trajan) dont une en argent et dix en bronze. Sous le dallage, près de l'entrée furent découvertes 101 haches votives (90 en fibrolithe et 11 en jadéite), dont les magnifiques spécimens sont visibles au musée de Vannes. Sous le dallage du fond, on trouva 5 pendeloques en jaspe vert, 44 grains de collier en callaïs, 2 petites celtae en fibrolithe, 1 prisme en quartz, ainsi que des fragments de poterie. Selon René Galles (1863), le tumulus pourrait receler d'autres cryptes. Voir les photos. |